Je viens de lire la publication de la mairie de Saint-Cyprien sur l’état de nos plages, et je dois avouer que quelque chose me dérange profondément.
Pas le fait qu’on parle d’écologie. Je suis le premier à penser qu’il faut protéger notre littoral, qu’on a trop longtemps négligé la nature, qu’on doit repenser nos habitudes.
Mais ce qui me dérange, c’est la façon dont on nous explique — ou plutôt dont on nous assène — que si l’on trouve certaines plages sales, c’est qu’on n’a rien compris.
Alors permettez-moi de dire les choses autrement.
Je vis ici. Je me promène régulièrement sur ces plages, parfois avec des proches, parfois seul, parfois avec des visiteurs qui découvrent Saint-Cyp pour la première fois.
Et ce que je vois, ce qu’ils voient aussi, c’est une plage qui semble abandonnée par ceux qui sont censés en prendre soin.
Oui, il y a des algues, du bois flotté, des coquillages. D’accord, c’est naturel.
Mais il y a aussi des canettes, du plastique, des restes de pique-nique qui traînent parfois plusieurs jours !!! Et là, désolé, ce n’est ni écologique, ni poétique !!!
Le plus troublant, c’est ce glissement subtil qu’on nous impose :
On nettoie moins ? Pas grave.
On entretient moins ? C’est volontaire.
On réduit les moyens ? C’est pour “préserver”.
Et tout ça devient magique grâce à un mot : “résilience”.
Mais quand on gratte un peu le vernis, une question me revient sans cesse :
Est-ce vraiment un choix environnemental… ou juste une manière déguisée de faire des économies ?
Parce que moins de nettoyage, moins de personnel, moins d’équipement, c’est forcément moins de dépenses.
Et si l’on va dans ce sens, je veux bien l’entendre — à condition que ces économies profitent à autre chose.
Or pour l’instant, soyons honnêtes : on ne voit rien venir.
Les routes sont fatiguées.
Le parc de la Prade s’abîme au fil des mois… les animations … 🫠🫠🫠 et j’en passe …
Je ne cherche pas à polémiquer.
Je pose une question simple :
Si cette nouvelle façon de gérer les plages est si vertueuse… pourquoi ne pas l’avoir expliquée franchement, consultée, discutée avec les habitants ?
Pourquoi ce ton si moralisateur, presque condescendant ?
Pourquoi cette impression d’avoir tort dès qu’on ose dire ce qu’on voit ?
Personnellement, je ne crois pas à cette écologie de façade, qui sert surtout à justifier l’immobilisme ou la réduction des services.
Je crois à une écologie concrète, partagée, discutée. Pas imposée depuis un bureau climatisé avec une infographie façon manuel scolaire.
Et je crois surtout qu’on a le droit de poser des questions.
De demander où va l’argent public.
De vouloir une ville qui soit à la fois respectueuse de l’environnement… et respectueuse de ses citoyens.
Alors oui, moi aussi j’aime ma ville et j’aime ses plages.
Oui, je veux qu’elle reste belle, vivante, accueillante.
Mais je refuse qu’on m’explique que moins d’entretien, c’est forcément mieux.
Ce n’est pas de la résilience…
C’est une manière de faire… qu’on n’assume pas.
Et ça, je ne peux pas m’y habituer…
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vendredi 25 juillet 2025
Réflexion sur une plage et une manière de faire ....par Fred TOMASINI
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