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dimanche 18 mai 2025

À la mairie de Saint-Cyprien, on ne soigne pas le malaise, on le met en scène…par Fred TOMASINI



Il y a quelques jours, Marie-Claude Padros a eu le culot de dire tout haut, ce que tout le monde pense tout bas … 

À Saint-Cyprien, le malaise n’est plus une rumeur, c’est un mode de gestion. Agents poussés à bout, mutations absurdes, ambiance de plomb… Bref, rien de neuf pour ceux qui connaissent la maison.

La mairie, fidèle à ses grandes habitudes, n’a pas choisi d’écouter ou de dialoguer. Non, beaucoup trop risqué !!!  Elle a préféré sortir la grosse artillerie : la vidéo publicitaire façon “Tout va bien Madame la Marquise !!!”. Souriez, agents, c’est pour la postérité !!! Bonne humeur exigée, sinon la porte n’est jamais loin…

Mais comme chacun sait, à Saint-Cyprien, une mise en scène n’arrive jamais seule. Voilà qu’on sort du chapeau un audit “indépendant” – Veritas, s’il vous plaît !!! – qui débarque pile quand la colère monte. Quinze ans de silence radio… et soudain … hop !!!  on veut savoir si tout le monde est heureux au boulot !!! La magie du calendrier, sans doute…

                                                Je vous laisse deviner le niveau d’objectivité :

— “Vous êtes bien à la mairie, hein ???”

— “Ce poste qu’on vous a refilé et qui n’a rien à voir avec vos compétences, c’est quand même un sacré tremplin, non ???”

— “Les chefs ??? Adorables, forcément !!! Dites-le bien dans le micro, surtout.”


On n’oublie pas les agents en arrêt maladie, qu’on ne viendra évidemment pas questionner : trop risqué qu’ils racontent ce qu’ils vivent vraiment… Ni ceux à qui on propose une rupture conventionnelle sans indemnité, histoire de partir dignement… mais sans un sou…

Soyons clairs : quand tout va bien, on n’a pas besoin d’audit. Ce genre de grand déballage, c’est juste un moyen de rajouter une pression de plus sur les employés. Une façon de leur rappeler que, même pour dire qu’ils vont mal, il faut le faire dans la langue de bois et sous le regard des (petits) chefs.

À Saint-Cyprien, l’innovation managériale, c’est simple : quand on veut se débarrasser de quelqu’un, on lui refile un poste bidon, on lui dit que c’est “la chance de sa vie”, et on espère qu’il y croira très fort. Le tout en répétant que “tout va bien” jusqu’à ce que plus personne n’ose dire le contraire…

Agents, posez-vous la question : combien de fois vous a-t-on servi ce discours creux, ce sourire forcé, ce pseudo intérêt pour vos états d’âme ???
Cyprianais, ouvrez les yeux sur le quotidien de celles et ceux qui font tourner votre ville pendant que d’autres jouent les réalisateurs de télé-réalité.

              Bientôt, le choix sera entre poursuivre la comédie ou écrire (enfin) un autre scénario.
 

Parce qu’ici, à force de planquer la poussière sous le tapis, il ne reste plus beaucoup de place pour la dignité.

Et pour les sceptiques qui penseraient encore qu’on exagère : il suffit de tendre l’oreille dans les couloirs, ou de compter le nombre d’agents absents “par choix”. Ce n’est pas une série télévisée, c’est la vie réelle à la mairie. Ici, le talent s’use, la loyauté se paie d’humiliations, et la seule reconnaissance, c’est de servir de figurant devant la caméra.

                  Mais la meilleure pub du monde ne remplacera jamais une vraie écoute.
          Le changement, lui, ne passera pas par un audit bidon, mais par le bulletin de vote.
 

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